<![CDATA[
|
Lac Titicaca- les îles péruviennes
Puno, Peru |
Puno, Peru
Nous avons tous déjà bien ri de ce fameux nom. Ti-ti ca-ca, ha! ha! Mais il nous a fallu visiter 3 des ses îles pour enfin comprendre d’où il sort….
Des péruviens des îles du lac Titicaca ont décidé de prendre le tourisme et leur économie en main. Ils ont formé des coopératives qui offrent transport et gite chez l’habitant. Une formule qui nous paressait idéale : rencontrer des gens chez-eux, échanger sur nos cultures, avoir des contactes humains et pas seulement touristiques, tout cela en aidant l’économie locale.
Impatients, nous nous sommes rendus au port de Puno où nous avons rencontré 2 frères.
L’un nous a vendu les billets pour le bateau, et est revenu nous voir 10 minutes plus tard pour nous remettre de l’argent que nous lui avions donné en trop. Déjà, nous nous sentions en confiance!
L’autre, c’était notre capitaine. Impossible de dire quel âge il a. Il voyage toujours en compagnie de sa femme et de sa petite fille de 10 mois.
Premier arrêt : les îles Uros, une quarantaines d’îlots flottants fabriqués avec de la ‘tortora’, un long et solide roseau. Roseau qui sert aussi à fabriquer les maisons. Et roseau qu’il faut renouveler sans cesse puisque les plantes, au contact de l’eau, finissent par pourrir. Le toit des maisonnettes végétales, par exemple, doit être changé tous les mois…le hic, c’est qu’il faut 2 semaines pour en fabriquer un! La cuisine se fait aussi SOUS et SUR les roseaux. S’ils brûlent, hop! Tout le monde à l’eau.
Lorsque l’on marche sur ces îles, on a l’impression à la fois d’enfoncer et de flotter. C’est agréable! Ce qui l’est moins, c’est la pression constante des résidents d’acheter leur artisanat et leurs babioles. Ils ne s’en cachent pas. Eux qui vivaient de pêche aux poissons et chasse aux flamants roses, ne vivent plus que du tourisme. Ce qui est dommage, c’est que les îles Uros sont devenues un parc d’attraction. On a transformé les bateaux de roseaux en manèges et les costumes traditionnels en déguisements. Une dame n’a même pas fait l’effort de cacher son pantalon de coton ouaté sous sa jupe colorée. Vive l’authenticité!
C’est une heure plus tard, en direction de l’île Amantani, que nous avons expérimenté un peu plus de ‘vrai’. Notre bateau est tombé en panne, au beau milieu du Lac Titicaca. Nous avons tranquillement patienté une heure qu’un autre bateau (plus vieux!) prenne la relève. Arrivés sur l’île, les habitants ont séparé les touristes dans différentes familles. La nôtre, c’était la belle-famille de notre capitaine.
Elle allait nous offrir une chambre avec trois repas. Nous pensions qu’elles nous offriraient aussi un peu d’échanges culturels. Mais elle nous a plutôt traités en porte-monnaie ambulant. La bouffe était servie rapidement, sans rien dire, et ils allaient manger dans une autre pièce…un meilleur repas. Nous étions 9 personnes à dormir dans leur maison. Le seul moment où ils ont engagé une conversation avec nous, c’était soit pour collecter notre pension où nous offrir d’acheter leur artisanat. Il semble que d’autres touristes soient mieux tombés : eux au moins ont eu droit à un raccompagnement au port, un ‘gracias’ et des sourires.
L’Île Amantani en soi est très jolie avec ses terrasses agricoles. Nous avons grimpé la montagne au centre de la ville et sommes arrivés au sommet juste à temps pour voir le soleil se couché dans le lac Titicaca. La lumière était magnifique.
La 3ième île de notre visite, l’île Taquile, nous a aussi charmé par son paysage et ses sentiers de pierres. À plus de 4000 pieds d’altitude, il faut bien prendre le temps d’observer ce qui nous entoure, sinon on a le souffle court! Un peu en bas de nous, des agriculteurs semaient leurs champs, pieds nus, accompagnés de deux taureaux qui tiraient la charrue. Évidemment, ils étaient trop occupés pour nous envoyer la main. Avec tout ce travail, espérons pour eux que les récoltes seront bonnes.
Les échanges, nous les avons eu avec les autres passagers du bateau, qui étaient très sympathiques. Des Français, des Italiens, des Australiens et une Britannique. Et notre capitaine. Il nous a raconté que son bateau brisé lui causait un grand stress. S’il ne réussissait pas à le réparer, il devrait se trouver un autre travail. En vérité, il est artiste de métier et de coeur. Mais pour pratiquer son art, il lui faudrait déménager. Quitter son île Amantani, sa belle-famille mauvaise hôte et son lac Titicaca.
Qui veut dire quoi? Selon lui, cela veut dire ‘Puma gris’, en quechua. Le lac aurait une forme de félin. Et rien à voir avec les ‘déchets naturels’ du félin en question…
Et bien! Nous nous coucherons plus intelligent ce soir!
À suivre : traversée en Bolivie
]]>
