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Amazonie: émotions garanties!
Rurrenabaque, Bolivia |
Rurrenabaque, Bolivia
5 :15 du matin à l’aéroport La Paz Alto, l’aéroport avec l’altitude la plus élevée au monde. Nous dégustons les premiers croissants au chocolat du voyage. Ventres pleins, nous embarquons, le dos courbé, dans un tout petit avion de la compagnie Amaszonas.
Destination : Rurrenabaque.
Nous allons bientôt mettre les pieds en Amazonie…
À peine décolé, nous atteignons rapidement l’altitude requise (c’est l’avantage de partir de haut!). Nous volons entre des glaciers blancs et bleus. Les montagnes de la région sont tellement grandes qu’elles dépassent largement les nuages. Une vue magnifique, qui appelle quelques photos même si Sylvain doit les prendre du hublot.
15 minutes plus tard, le vol se complique. Des turbulences ( et quelles turbulences!) projettent l’appareil de gauche à droite, de haut en bas, avec une fréquence et une force que nous n’avions jamais expérimenté. C’est le choc entre les températures chaudes et froides de la Bolivie. Plusieurs passagers sont inquiets. Xavier, inconscient du danger, se croit dans un manège. Sourire fendu jusqu’aux oreilles, il crie ‘ya-hou’ et lève les bras en l’aire. Quelques personnes rient….d’autres déplient leur petit sac en plastique….
Une heure après l’attérissage, nous nous entassons dans un 4X4 de brousse avec nos compagnons de voyage : les nouveaux mariés français Amélie et Hubert, les cousins argentins Lucas et Barbara et l’allemand Stefan. Trois heures de ‘tape-fesse’ sur un chemin de terre battue rempli de trous d’eau. Pas de répits pour nos estomacs!
Petit arrêt pour dîner (personne n’a vraiment le goût de manger) et hop! Nous prenons place ans une petite barque en bois. C’est le début de la découverte des Pampas amazoniennes .
La remontée de la rivière Yacuma est un paradis pour nos yeux. Des dizaines d’alligators nous observent. Des oiseaux de toutes les couleurs et de toutes les tailles posent pour la caméra. De grosses bêtes à fourrures, surnommées ‘rats’ mais dont nous avons oublié le nom exacte, se baignent en famille. Des singes s’amusent dans les arbres. Et clou de cette balade : des dauphins à ventre rose viennent timidement nous saluer. 3 heures de pur bonheur et d’exotisme. Et d’une petite frousse. Le niveau de la rivière est à son plus bas. Nous sommes à la fin de la saison sèche. À certains endroits, la barque d’enlise dans la vase. Il faut se jeter à l’eau et la pousser. Émilie et Xavier restent à l’intérieur et surveillent les alligators. Aucun à l’horizon. Vite on pousse. Et on repart. Ouf!
L’exotisme se poursuit dans le camps où nous passerons 2 nuits. De petites et grandes cabanes en bois sont construites en hauteur et reliées par des ponts sans rampes. Des petits singes capucins se poursuivent de branches en branches près de notre chambre. À l’intérieur de notre habitation, les lits sont recouverts de moustiquaires et nous bénéficions d’une salle de bain privée, avec la très appréciée douche froide incluse. L’eau du robinet et de la douche coule directement au sol. Quant aux toilettes, allez savoir, mais à 35 degrés, on souhaite qu’elle coule loin…
Jour 2 de nos aventures. Nous partons à la recherche d’anacondas. L’air est lourd et humide mais vaut mieux rester au soleil, car à l’ombre, les moustiques nous attendent. Nous apercevons un squelette avec peau au sol. Mais pas d’anacondas vivants en vue. Notre guide finit par en trouver un, couché dans un arbre. Nous pouvons l’apercevoir par un trou. Il doit faire quelques 4 mètres. Il est midi et nous sommes trempés de sueur, cette trouvaille nous suffit. Retour au camps pour la siesta.
Fin d’après-midi, nous rembarquons dans la barque pour l’activité tant attendue de Xavier : la pêche aux piranhas. Notre guide apporte des steaks. Nous appâtons nos lignes avec de petits bouts de viande. Dès que l’on sent mordre, il faut tirer sur le fil d’un coup sec. Et surtout, laisser le guide retirer le poisson carnivore. Pas qu’il va nous dévorer…mais mordre, il y a de fortes possibilités!
Hubert et Lucas réussissent leur coup : 2 piranhas assez gros pour les manger au souper. Toujours rien pour Xavier, qui ne lâche pas. Hubert, en bon pêcheur, pêche aussi des poissons-chats. Le temps file, il faut se déplacer et sortir du bateau pour aller admirer le coucher de soleil sur les Pampas. Xavier est déçu. Le spectacle du soleil terminé, nous sommes les premiers à revenir dans la barque. Il reste encore des morceaux de viande. Xavier remet sa ligne à l’eau. Les autres passagers reviennent juste à temps pour voir un Xavier tout fier sortir un poisson de la rivière. Ce n’est pas un piranha, mais un poisson-chat. La prise d’un long travail acharné. Mission accomplie pour Xavier!
La nuit tombe. C’est le moment où les alligators sont les plus actifs. Sur le chemin du retour, munis de lampes de poches, nous regardons leurs yeux rouges briller par dizaines. La plupart des bêtes sont dans l’eau. Près de notre embarcation. Qui s’enlise de nouveau dans la vase. C’est pas drôle. Qui va nous sortir de là? Stefan saute à l’eau à la vitesse de l’éclair, pousse et remonte aussi vite en disant un ‘I can’t believe I did this!’. Pendant que nous le remercions, le bateau s’enlise ENCORE. Cette fois, il est bien pris. Stefan et Sylvain sautent à l’eau. Nous éclairons la rivière avec nos lampes de tête. Ya pas des piranhas aussi dans ces eaux là?? Sylvain ne veut pas y penser. Du moins pas tout de suite. Plouf. Une bête entre dans l’eau. Allez les gars : pousser! Nous…nous on serre les dents. Un, deux, ho-hisse! Le bateau est dépris, le guide crie aux gars de remonter à bord. Leur cœur bat vite. Cela fait peur lorsqu’on sait qu’une touriste s’est fait arracher le genou par un bébé alligator il y a quelques temps.
Pas le temps de remettre les bottes : la barque s’enlise 3 autres fois en chemin. Les orteils de Sylvain et de Stefan survivent. Marie-Claude est fière de son homme.
Jour 3, dernières observations de dauphins roses. Lorsque les femelles donnent naissance à leur petit, les autres dauphins se collent à lui pour éviter que les piranhas, attirés par le sang, viennent le dévorer. Nous leurs disons au revoir, aux dauphins et aux piranhas, nous aimerions bien revenir les voir un jour.
Le chemin du retour vers la Paz se passe en douceur….notre 4X4 a fait une crevaison, mais les chauffeurs, habitués on imagine, ont changé la roue en moins de 15 minutes. De tout ce que nous avons vécu en voyage jusqu’à présent, l’Amazonie se classe sans contredit dans notre top 3….
coup de coeur: la compagnie Indigena Tours
Prochaine étape : Sucre, ville blanche
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