Bolivia, nous sommes là!

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La Paz, Bolivia

Nos premiers jours en Bolivie n’ont pas été de tout repos!

Tout a bien commencé avec la traversée de la frontière, réplique du passage Équateur-Pérou.

L’autobus laisse les passagers au bureau de douanes du Pérou pour faire étamper les papiers, puis il faut traverser en Bolivie à pied, faire ré-étamper passeports et papiers et hop, terminé. Les douaniers ne vérifient pas les bagages. Nous sommes débarqués à Copacabaca, un petit village sur les berges du lac Titicaca.

En 2 minutes (record), nous avons trouvé un hôtel, avec chambre à 18$ (autre record) et superbe vue (une première!) sur le lac.

Le plan était simple : y rester 2 nuits, visiter la Isla del sol, où selon la légende, serait né le peuple Inca, puis filer à la Paz.

Mais dans la nuit, notre Émilie est tombée malade. Une gastro. Serait-ce un cadeau de nos hôtes de l’île Amantani au Pérou? Impossible de le dire, ni de prendre le bateau le jour suivant pour la Isla del sol. Nous sommes cloués à Copacabana.

24hrs plus tard…Émilie va mieux mais il faut se rendre à l’évidence : elle ne pourra jamais marcher les 3 heures à 4000 mètres d’altitude que demande la traversée nord-sud de l’ile. Partir sans voir la Isla del sol? Rester encore une autre journée à Copacabana et prendre du retard sur l’horaire? Ou faire une visite éclaire d’un après-midi, qui consiste à 2 heures de bateau pour s’y rendre-une heure de visite sur la pointe sud de l’île-et 2 heures de retour en bateau? Nous avons choisi la visite de fou.

Si le bateau avançait à la vitesse d’une tortue, notre courte visite s’est réalisée à la vitesse du lapin. Même Émilie, teint vert et souffle court, a réussi à grimper le long escalier de pierres menant tout en haut de la Isla del Sol, héritage hérintant des Incas. Mais quelle vue! Nous pouvions voir au loin, de l’autre côté du lac Titicaca, des montagnes aux sommets couverts de glaciers. Un dernier petit coup d’œil et hop : il a fallu se pousser en bas de l’escalier pour ne pas rater le bateau qui retournait sur Copacabana.

Jour suivant, jour du départ pour La Paz : Xavier est malade à son tour. C’est avec un sac en plastique sous le bras que nous avons pris l’autobus avec bagages lacés sur le toit du véhicule. À moitié chemin, il a fallu descendre de l’autobus, pour traverser le lac Titicaca. Autobus sur une plateforme. Passagers sur un petit bateau de passagers. Pendant que Xavier se vidait le cœur, un groupe de touristes français dans la soixantaine se moquaient de la dentition un peu croche d’une jeune bolivienne. En prenant des photos à 2 pouces de son visage. C’est beau le respect. Dommage que Xavier n’était pas assis à côté d’eux.

Notre séjour à la Paz nous a permis de remettre les enfants sur pied et de faire provision de produits et de médicaments. Et de remettre du soleil dans notre voyage. Notre chambre, au 4ième étage, nous a offert une vue a coupé le souffle sur la vallée et la montagne….au sommet blanc de 6400 mètres de hauteur. Le ciel la nuit était tellement clair que les étoiles scintillaient comme des sirènes de camion de pompier. On peut voir à l’œil nu la lune à la précision d’un télescope (nous exagérons à peine!)

Nous avons découvert à pieds le marché de sorcellerie, où l’on retrouve tout de sorte de talismans, des os et des plantes et même des fœtus de lama, qui accroché dans une maison, porterait bonheur.

Nous avons pris de bons repas dans le quartier hébreu, découvert le Restaurant la québécoise (il était fermé…nous étions curieux du menu), acheté des hamacs et trouvé un beau cadeau pour le père de Marie-Claude qui aura bientôt 60 ans (oups : désolés André!).

Nous avons également visité le très intéressant Musée de la coca, qui porte sur l’ utilisation de la célèbre plante à travers le temps. Ce serait la première plante à avoir été domestiquée par les andins. Ses vertues sont multiples : diminution de la fatigue et de la faim, augmentation des réflexes et médicament hors pair. La multinationale Coca-Cola lui doit sa popularité : c’est la feuille de coca qui donne le goût à la boisson gazeuse.

Bref La Paz, capitale la plus haute du monde, est très intéressante. C’est aussi la porte d’entrée à une foule d’activités, du vélo sur la route de la mort, à la visite du désert de sel d’Uyuni au pèlerinage du Che Guevara. Quant à nous, nous partons dans l’Amazonie! Et la gastro n’est pas invitée à nous accompagner.

À suivre : 3 jours en Amazonie

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