Buenos Aires- La mort

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Buenos Aires- La mort
Buenos Aires, Argentina

Buenos Aires, Argentina


Buenos Aires- la mort

La Recoleta

Le cimetière de la Recoleta est reconnu comme l’un des plus beaux chefs d’œuvre d’art funéraire dans le monde. L’expression ‘être le plus riche du cimetière’ a sûrement été inventée ici. C’est une véritable ville des morts. Pour s’y retrouver, vaut mieux utiliser un plan. Xavier nous a guidé…et parfois même perdu dans ces vingtaines de rues sur 55 000 mètres carré, exposant quelques 5000 mausolées de marbre, de granite et de verre. Des cercueils et des urnes reposent dans ces ‘petites maisons’, qui ont souvent plus d’un étage, sont richement meublés et même, classés monuments nationaux. Franchement, c’est très intéressant. Visuellement et pour les histoires biographiques qui s’y trouvent. Nous pensions qu’y passer, mais nous y sommes finalement attardés 2 fois. Nous avons vu beaucoup de gens se recueillir devant le tombeau d’Evita Peròn. D’autres stars argentaines passent plus inaperçues, comme Raùl Alfonsin, le premier président élu démocratiquement après la dictature militaire. Il y a aussi cette jeune fille de 26 ans, morte durant sa lune de miel en Autriche dans une avalanche, dont le chien est mort également le même jour, à Buenos Aires, à 14 mille kilomètres de distance. Une statue la représente dans sa robe de mariée, avec à ses côtés son ami canin. Son père a écrit une épitaphe à fendre l’âme qui accuse dieu d’une mort injuste.

Madres de la plaza de Mayo

Les mères de la Place de mai aussi crient à l’injustice. Depuis plus 30 ans, elles font des rondes chaque jeudi après-midi à la Plaza de Mayo, le lieu de rassemblement le plus populaire de la capitale. Coiffées d’un châle blanc, elles se battent pour retrouver leurs enfants disparus durant la guerre civile. Ils seraient 30 000 disparus-kidnappés. Lorsque les madrés ont commencé à revendiquer, on les appelait les ‘folles’. Leur association est l’unique organisation activiste de femmes dans le pays pour les droits de l’homme. La guerre civile est encore un sujet très actuel parce que la Cour n’a pas fini de juger des membres de la dictature militaire. Dans les années ’70, certains d’entre-eux ont kidnappé des femmes enceintes, ont attendu qu’elles aient leur bébé, les ont tué après l’accouchement et ont adopté les enfants. Imaginé le choc de plusieurs de ces enfants qui plus tard, ont appris que non seulement ils étaient adoptés, mais que leurs parents adoptifs étaient complices du meurtre de leur mère biologique. Et beaucoup d’autres l’ignorent encore….

Néstor Kirchner

Personne, même les touristes, ne peut ignorer la mort récente de cet ancien président argentin, associé à la remontée de l’économie de son pays depuis 2003 et dont la femme est la présidente actuelle. Nous étions en Bolivie lorsqu’il est décédé d’une attaque cardiaque. Ses funérailles étaient diffusées sur toutes les chaines. Et maintenant, sa photo est collée sur tous les poteaux de la ville. À la maison rose, l’assemblée législative derrière la Plaza de Mayo, des affiches demandent aux citoyens d’appuyer la veuve aux prochaines élections, en la mémoire de Néstor!

Jose de San Martin

Pour ne jamais oublier son héro national qui les a aidé à s’affranchir de l’Europe, les Argentins exposent son cercueil dans la cathédrale métropolitaine, au centre de la ville. Il est gardé par deux soldats. Nous n’avions jamais vu de soldats dans une église veiller un corps, pas même un saint…Une flamme brûle sur un mur extérieur de la cathédrale pour conserver la mémoire de Jose de San Martin.

Décidément, les Portenos morts ne meurent vraiment jamais…

À suivre : fini le recueillement, nous passons aux réjouissances!

Buenos Aires- premier anniversaire du voyage!!!


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