Tàiyuàn- curiosités d’un jour!

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Tàiyuàn- curiosités d’un jour!
Taiyuan, China

Taiyuan, China


Tàiyuàn, capitale du Shanxi, une province riche en sites culturels et historiques et l’un des berceaux du bouddhisme en Chine. La ville compte ces jours-ci 2 800 000 personnes…et 4 touristes canadiens. Jamais n’avons nous encore provoqué autant de curiosité.

Il semble que la ville n’accueille pas souvent d’occidentaux. Pour vous donner une exemple : le site internet hostelworld.com n’y fait aucune recommandation d’établissement. Le Lonely Planet en suggère 3 : une vieille auberge très sale, un hôtel trop cher pour notre budget tour du monde et un autre hôtel…maintenant fermé. Avant de trouver une chambre (très bien rapport qualité-prix), nous nous sommes cognés le nez à plusieurs établissements qui n’ont pas le droit d’héberger d’étrangers.

Sur la rue, au marché, dans les transports en commun, en tout temps, les gens se donnent des coups de coude et nous pointent du doigt. D’autres nous suivent sur plusieurs mètres et surveillent nos moindres gestes. Certains veulent nous présenter leurs enfants pour que nous leurs parlions en anglais. Tout le monde veut nous aider lorsque nous sortons un plan de la ville. Ils nous abordent tous en mandarin, on répond en ‘mandarin’ avec un sourire que nous ne comprenons pas leur langue…ils continuent en parlant plus fort et plus lentement en mandarin. Un client de notre hôtel nous a même téléphoné dans notre chambre pour nous demander quelle langue nous parlons.

Une dame a réussi à nous demander en anglais ce que nous faisions premièrement ici, deuxièmement en pleine tempête de neige. Nous lui avons répondu : tourisme. Elle nous a regardé avec un air qui voulait dire ‘mais encore?’. Nous avons dit…’eh, nouvel an chinois et sites historiques?’. Elle a souri et la réponse a semblé la satisfaire.

Nous sommes ici en transit pour 48 heures. Et pour visiter un musée neuf et de qualité internationale, le Shanxi Bowuguàn. 4 étages de magnifiques expositions aussi intéressantes que variées sur 12 mille ans d’évolution chinoise, de l’histoire territoritoriale à l’importance du jade, de la monnaie à l’architecture, des religions à l’opéra. Nous étions évidemment les seuls touristes étrangers. Des gardiens de sécurité, pas très occupés, se sont fait prendre en photo avec nous. D’autres, plus timides, prenaient des photos de nous alors que nous avions le dos tourné. Ils s’appelaient via leur radio pour s’informer de notre position et de ce que nous faisions. Et venir admirer la couleur des yeux de Xavier. Nous avons écourté la fin de notre visite quand nous n’étions plus capable de la poursuivre sans qu’un groupe de jeunes écoliers nous suivent pas à pas, à une trentaine de centimètres près. Ils étaient super sympathiques, mais nous étions un peu intimidés par toute cette attention. Et nous étions mal à l’aise de ne pas pouvoir leur répondre, eux qui nous posaient une foule de questions.

C’est peut-être un peu naïf de notre part, mais nous avons trouvé réconfortant de voir qu’il existe encore des villes de cette taille qui n’ont pas besoin du tourisme étranger pour vivre. Qui sont curieux de nous pour nous, et non pour notre porte-monnaie. C’est dans ces moments où nous sommes contents de les saluer et de les remercier dans leur langue : ni hao, shi shi ni.

Pour le reste, nous allons devoir redoubler d’efforts linguistiques!

Prochaines aventures : Pìngiào : ville fortifiée Unesco et toujours habitée!


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