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Beijing : rando sur la muraille
Beijing, China |
Beijing, China
Elle serait visible de la station spatiale internationale, à œil nu.
Selon la tradition, un Chinois n’est pas un homme s’il n’a pas grimpé sur la grande muraille de Chine au moins une fois dans sa vie. Nous avons décidé de faire des ‘hommes’ de nous en marchant les 6 kilomètres et demi reliant la portion entre Jinshànling et Simataï.
Première tentative, du 24 au 26 janvier
Nous surveillons la météo de près. Le ciel est clair mais le thermomètre indique moins 15 avec le facteur vent à glacer le sang. Nous décidons d’attendre et de garder la muraille pour la fin de notre voyage à la mi-février.
Deuxième tentative, retour sur Beijing, 12 février
On nous annonce que les pierres de la muraille sont gelées et glissantes, il faut patienter au lendemain.
Troisième tentative, 13 février
Dernier jour en Chine. Tempête de neige. Les routes en montagne près de Jinshànling sont jugées trop dangereuses. On nous offre de nous conduire sur une autre portion, à Mùtiànyù, plus touristique et moins rustique, mais beaucoup plus sécuritaire, de 3 kilomètres. Nous n’avons plus le luxe de patienter. Nous acceptons, un peu déçu mais tout de même heureux de ne pas tout rater.
Deux heures de route plus tard, nous l’apercevons enfin. La muraille sur le sommet d’une montagne, fière et majestueuse. Nous sommes émus et comprenons très bien pourquoi elle figure parmi les plus belles merveilles architecturales du monde. Il nous faut grimper de longs escalier durant une vingtaine de minutes, à bon rythme, avant de pouvoir enfin y poser les pieds.
Notre vocabulaire est trop limité pour vous décrire ce que nous avons ressenti. Il neigeait à gros flocons. Cela ressemblait entre un mélange de Noël, de première rencontre électrique entre Marie-Claude et Sylvain et de la naissance de chacun de nos deux enfants. Intense. Magique. Et même créatif. C’est fou toutes les idées qui nous viennent en tête. On ne peut s’empêcher de penser que la muraille serait le plus important cimetière au monde. 10 000 ouvriers y seraient morts durant sa construction. Un guide nous a raconté qu’au départ, il y avait 6 sections de murs, servant à se défendre et se protéger contre les peuples ennemis du nord. Puis un des villages auraient gagné la bataille sur les 5 autres, et auraient unifié les portions de murs. Aujourd’hui, la muraille s’étend sur 6 700 kilomètres. Des études scientifiques auraient démontré qu’une portion totalisant mille mètres serait enfoui sous terre.
De notre portion rénovée, nous pouvons apercevoir au loin un autre morceau de mur à l’état brute. On dirait un tas de sable avec quelques broussailles mortes sur le dessus. La Nature n’a pas réussi à s’en débarrasser. Elle est solide cette muraille.
Et populaire. C’est l’attraction numéro 1 de la Chine. Nous ne sommes pas surpris de voir des vendeurs itinérants nous proposer des breuvages chauds sur notre passage, des télésièges qui facilitent le transport de touristes et même, une descente de luge pour retourner très vite au bas de la montagne.
Nous sommes redescendus par les sentiers et nous avons fait travaillé nos mollets.
Nous voulions être des ‘hommes’ jusqu’au bout…ou presque, selon Marie-Claude et Émilie!!
Coup de cœur : merci aux parents de MC, André et Francine, qui nous ont offert cette randonnée en guise de cadeau de la St-Valentin. Ce sera difficile l’an prochain de faire mieux!!
À suivre : le chinglish et la cyber armée
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