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Luang Prabang: royauté spirituelle
Luang Prabang, Lao Peoples Dem Rep |
Luang Prabang, Lao Peoples Dem Rep
À l’aube, ce ne sont pas les coqs qui réveillent la ville, mais le tambour et les cymbales des moines. Le mini concert dure une dizaine de minutes. Il commence par un coup de tambour aux deux secondes, puis la cymbale embarque, et le rythme accélère. Comme les coups de tambours sont forts et rapides, plusieurs moines se relaient au maillet. Les moines réveillés, leur journée peut commencer…
6 heure 20 du matin, des laos sont assis le long des trottoirs, un bol de riz collant et des bananes dans leurs mains. Ils attendent les moines qui pratiquent la procession quotidienne. Ils passent amasser les dons qu’ils mangeront en fin d’avant-midi durant l’unique repas de leur journée. Des mendiants sont agenouillés et demandent eux aussi l’aumône aux moines, qui partagent leur récolte avec eux.
C’est une pratique qui a lieu dans plusieurs villes et villages d’Asie. Ce qui a de spécial ici, c’est que la ville est un centre spirituel, et les files de moines sont beaucoup plus grandes. Souvent du plus vieux au plus jeunes. Ne donnent pas qui veut aux moines. Le geste doit être emprunt de spiritualité. La procession se fait dans le silence et la prière. Et devrait aussi se faire dans le calme. Mais beaucoup de touristes, à la recherche de moments magiques, oublient parfois de se fondre dans le décor. Partout dans la ville, des pancartes donnent la marche à suivre pour les témoins étrangers qui assistant aux processions. Ne pas donner à manger comme on donne des bonbons à l’Halloween. Ne pas photographier les moines à 2 pouces de leur nez. Ne pas crier. Et surtout, ne pas déranger le lien qui unit les bouddhistes à leurs moines, de peur d’anéantir cette traditionelle procession. Et bien cela vous étonne-t-il d’apprendre que des étrangers font exactement le contraire de ce qui est demandé? Des autobus bondés affluent sur la rue principale et des petites vendeuses vendent du riz collant à donner. Des photographes courent devant et derrière les moines, leurs marchant presque sur les talons. Il faut aller vers les ruelles pour éviter le malheureux cirque. Mais passé la cohue, le moment est en effet magique…
En compagnie de notre amie Lisette nous avons découvert plusieurs autres ruelles et rues de cette magnifique petite ville coloniale. Des voitures anciennes sont stationnées devant des frangipaniers en fleurs. Des lao nous saluent en français, langue héritée de l’ancienne colonie. Du haut de la seule petite montagne de la ville, des temples et des caves de bouddhas trônent depuis des centaines d’années. Nous avons mangé ou bu des cafés glacés sur une dizaine de terrasses dont plusieurs avec vue sur le Mékong. Au musée national, aménagé dans l’ancien palais royal, nous avons beaucoup appris sur l’histoire politique du pays du début jusqu’au milieu du 20ième siècle. Lisette nous a invité à un superbe spectacle de ballet lao qui raconte un volet de l’histoire du Ramayana. Merci Lisette pour ce superbe cadeau!
Les marchés sont une mine d’or pour les articles en soie et en papier de riz. Nous avons profité de cette superbe ville et de nos retrouvailles avec notre amie pour célébrer, un peu en avance, son anniversaire. Nous avons débuté la journée par le retour de son sac à dos, puis nous sommes allés visiter les superbes chutes…
Il s’agit de plusieurs cascades, sur plusieurs mètres de hauteur, qui se jettent dans de l’eau turquoise. Magnifique! Nous avons terminé la journée au resto, devant une bonne fondue-BBQ, puis au café, pour un traditionel dessert d’anniversaire.
Nos quatre jours avec Lisette sont passés à la vitesse de l’éclair. Nous avons conversé longuement, visité, cherché le sac et apprécié la chance d’être en voyage ensemble. Merci Lisette pour ces beaux moments, nous te souhaitons beaucoup de plaisir durant les 7 prochaines semaines de ton voyage !
Prochaine étape: la vallée des mystères
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