Vang Vieng: bénévolat à plat!

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Vang Vieng: bénévolat à plat!
Vang Vieng, Lao Peoples Dem Rep

Vang Vieng, Lao Peoples Dem Rep


Cela fait des mois que nous avions hâte d’aller faire du bénévolat dans une petite école lao qui enseigne l’anglais aux enfants le soir après l’école régulière. Xavier avait déjà tout un programme de jeux en tête pour les aider à retenir le vocabulaire. L’anglais est souvent leur unique porte de sortie pour trouver un emploi qui offre de bonnes conditions de travail. L’école, et la chèvrerie qui occupe le même site, sont des projets locaux dans le but d’améliorer l’autonomie des résidents. Ces projets sont financés par plusieurs bailleurs de fonds, dont des Belges. Nous prévenons le directeur du site de notre arrivée par courriel. Nous recevons une réponse de bienvenu. Après six heures de route et cinq minutes en touk-touk, nous apercevons enfin l’école. Ces jours-ci, il pleut sans arrêt et il fait froid: environ 15 degrés Celsius. Personne ne sait ce qui se passe. C’est bizarre, il n’y a pas si longtemps, il faisait 40 degrés à l’ombre! Nous partons tout de suite à la recherche du coordonnateur des bénévoles, avec nos sacs sur le dos. Nous espérons nous impliquer le soir même.

Le jeune homme nous explique qu’il n’a finalement pas besoin de nous aujourd’hui, ni pour les 4 prochains jours. L’école ferme jusqu’au lundi. Quel manque de chance! Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre si longtemps pour des raisons d’expiration de visa et de devoirs d’Émilie qui nécessitent internet. Et du coup, on se demande pourquoi le jeune homme ne nous a pas prévenu des horaires de classe par courriel, puisqu’il était au courant de notre arrivée ?

En début de soirée, nous sortons de notre chambre style camps de vacances pour souper au restaurant de la ferme, réputé pour son fromage de chèvre fait sur place et sa cuisine bio. La réputation est fondée: le repas est succulent! Un bénévole qui vient de terminer 2 semaines de travail raconte qu’il est triste de quitter les jeunes étudiants. Une enseignante certifiée de Montréal, qui vient de terminer un contrat en Corée du Sud, va rester ici deux semaines pour prendre la relève, avant de retourner au Canada. Dommage que nous ne puissions pas en faire autant.

Sur le chemin menant aux dortoirs, Sylvain, qui marche devant nous, aperçoit un homme qui y sort de notre chambre en laissant la porte et la lumière ouverte. Sylvain accélère le pas, l’homme tourne le coin et disparait dans la nuit. La poignée de porte a été forcée. Le sac de Marie-Claude a été légèrement fouillé. Un voleur. Tout porte à croire que Sylvain l’a surpris. Il aurait tenté de s’évader par une moustiquaire mais un grillage de fer à la fenêtre l’aurait forcé à sortir par la porte. Nous prévenons le propriétaire et du coup, une délégation de 6 personnes inspecte la chambre et les environs. Nous vérifions le contenu de nos sacs à dos. Tout est là. Il faut dire qu’à part les médicaments, il n’y avait rien dans la chambre à voler. Mais c’est une petite leçon pour nous qui habituellement fermons toujours nos sacs avec une enveloppe en fil de fer et un cadenas. Notre paresse du moment ne nous a heureusement pas coûté cher. Mais nous a définitivement enlevé le goût de dormir dans cette chambre. Les propriétaires nous en offre une autre. C’est un peu déçu que nous quitterons le lendemain pour Ventiane. Par malchance, notre projet de bénévolat est tombé à plat.

Il y aura d’autres occasions de se reprendre: la Terre ne manque pas de gens à aider!

Prochaine étape: la capitale du Laos


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