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Tad Lo: ça ne ‘trompe pas’!
Ban Bakèng, Lao Peoples Dem Rep |
Ban Bakèng, Lao Peoples Dem Rep
Quatre mille habitants répartis dans 11 petits villages entourés de chutes magnifiques: bienvenue à Tad Lo! Une fois installés dans nos maisons de bambou tressé, un filet anti-moustique sur le dessus de nos lits, nous étions prêts à visiter les alentours. Pas n’importe comment: à dos d’éléphant. La plus chique des auberges du coin possède trois pachydermes et un mahout (guide). Nous avons dû divisé notre groupe en deux: Sylvain, Émilie et Xavier en premier, Marie-Claude et Lisette en second.
Tombera, tombera pas? Nous devons poser nos bottes ou nos sandales sur la tête de l’éléphant pour s’asseoir dans le panier. Une chance qu’il a la tête dure!
Le mahout, lui, s’assoit sur le cou de son pachyderme et le guide en pressant les pieds soit derrière les oreilles ou sur la tête de l’éléphant. L’animal a le pas étonnamment silencieux. Et sa démarche est plutôt agréable pour les ‘passagers’. Il réussit à passer à l’intérieur d’une fente entre deux roches, de traverser la rivière par deux fois sur les pierres glissantes, monte et descend des côtes en attrapant du feuillage en passant…mais a peur d’un chien assis tranquille et d’une vache attachée à un pieu de bois. Le mahout rit de son éléphant, chasse le chien, fait tasser la vache, rassure son gros ami et nous poursuivons notre chemin. Nous rencontrons des dames agenouillées dans leur petit jardin et des familles qui brûlent des bouts de terrains pour semer le sol avant l’arrivée de la saison des pluies. Nous marchons à travers un petit village où des femmes sont couchés sur un matelas avec les bébés, des hommes rigolent, des jeunes jouent…plusieurs familles vivent sous un même toit de paille avec les poules, la lessive qui sèche et le téléviseur!
Grâce à l’éléphant, nous passons plus ou moins ‘inaperçus’, comme si c’était la façon naturelle de se balader, et pouvons prendre des photos sans trop déranger. Un moment magique, à espionner la vie lao de là-haut!
Vrouuuuuuuu! L’éléphant baril. Il ne veut pas remettre son orteil à l’eau. Le mahout descend: oh la! Nous sommes seuls sur le dos du gros peureux! Le mahout demande nos caméras et nous prend en photo, en traversant la rivière pied nu et tout habillé à côté de son ami à trompe. La ballade d’une heure est presque déjà terminée.
C’est décidé, dorénavant, il nous faut un éléphant pour chaque visite!
À suivre: le café lao-luak
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