Champassak: sur 2 roues!

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Champassak: sur 2 roues!
Champasak, Lao Peoples Dem Rep

Champasak, Lao Peoples Dem Rep


Une route de terre rocailleuse, l’odeur des frangipaniers en fleurs et des bouffées de bonheur: nous avons renoué avec le vélo! Sur deux roues, nous avons parcouru une vingtaine de kilomètres pour visiter le Wat Phou de Champassak. Il s’agit d’un temple khmer beaucoup plus modeste qu’Angkor, mais également plus vieux et encore vénéré aujourd’hui. Il s’élève à mi-montagne, devant le mont Pénis (les khmers y voyaient une forme de phallus…perso nous n’avons rien vu!). À quelques pas du temple se trouvent des roches dans lesquelles sont taillées une forme d’éléphant et une autre d’alligator. Peut-être des lieux de sacrifices.

À l’origine, le Wat Phou était un temple hindou. Mais il est devenu bouddhiste lors de sa redécouverte à la fin du 19ième siècle. Il deviendra aussi beaucoup plus touristique. Récemment nommé site de l’Unesco, les lao travaillent fort pour remettre le tout en état. Comme un grand casse-tête, les vieilles pierres sont numérotées et réassemblées. Des clôtures de sécurité nous empêchent de marcher entre d’anciens murs. À l’intérieur, un travailleur taille une pièce et un autre prend des photos. Un grand stationnement a été construit à l’entrée du site. C’est une surprise pour notre amie Lisette qui est venue ici quatre ans plus tôt. L’endroit est encore à l’état mi-brute, ce qui fait son charme. Nous espérons que cet aspect mythique sera conservé.

Parlant d’état mi-brute, nous dormons dans une chambre-zoo: une grenouille dans la salle de bain, des dizaines de geckos qui chantent au plafond et une souris qui dort dans la penderie. Nous avons réussi à chasser cette dernière: nous avions peur qu’elle grimpe dans nos sacs à dos.

Après notre expérience concluante au Wat Phou, nous avons repris les vélos pour une autre activité. La visite de l’île Don Daeng, juste en face de Champassak. Émilie, qui est malade, fait une demoiselle brave d’elle-même et nous suit teint pâle, que dire, teint vert, en se reposant ici et là comme elle le peut. Nous traversons avec nos montures dans une petite barque à moteur. Arrivés sur la plage, un trottoir nous mène au seul et chic hôtel de la place, La Folie Lodge. Un complexe franco-allemand qui accueille des groupes de touristes européens. Aujourd’hui, l’hôtel est vide. Ce serait bien d’y prendre l’apéro…mais la journée est encore jeune et nous partons à la visite de l’île. Nous roulons sur un petit sentier de sable tapé parsemé de roches. Nous traversons plusieurs petits villages. Certains comptent quelques maisons assez chiques sur le bord du Mékong, d’autres, de petites cabanes en bambous très modestes. Un monsieur tresse le toit végétal de sa cabane. Il va probablement le changer avant la saison des pluies. Les précipitations seront bientôt les bienvenues: les rizières sont entièrement desséchées. Le temps ici semble s’être arrêté.

À notre passage, les enfants courent nous saluer. Peu de touristes doivent rouler par ici. Nous avons l’impression d’être des ducs et des duchesses de carnaval! C’est agréable de voir tous ces sourires!

Après deux heures de vélo, nous complétons la boucle de l’île sans avoir trouvé de petite gargote où se sustenter. Pas le choix, il faudra se ‘sacrifier’ et manger à La Folie, avec vue sur le Mékong. Un petit moment magique, qui finalement coûte beaucoup moins cher que nous l’avions imaginé.

Émilie fait une petite sieste près de la piscine et prend du mieux. Xavier court dans le jardin et joue à la balle. Le temps passe vite: sur la plage, une barque vient d’amarrer. C’est notre ‘chauffeur’ qui revient nous chercher…

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