Hue-Hanoi : record de transport

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Hue-Hanoi : record de transport
Hue, Vietnam

Hue, Vietnam


Les chauffeurs d’autobus vietnamiens sont presque tous des kamikazes.Ils roulent vite à fond le klaxon, dépassent n’importe quand, n’importe où. Plus le virage est serré, plus le dépassement est limite, plus ils semblent apprécier.

Tous les passagers, même les locaux, retiennent leur souffle. Se taper un bus de nuit pour touristes entre Hue et Hanoi? Pour nous, il n’en était pas question. Faire le trajet en avion? L’aéroport de Hue est en réparation. Le train? Les seules places disponibles sont des sièges (très) finement rembourrés. Départ 20 :00, arrivée 11 :00 le lendemain matin.

Quinze heures de transport, un record depuis le bus de quatorze heures Nasca-Cuzco. Nous le prenons. Et c’est parti!

Premier constat : c’est…très sale. Nous n’osons même pas poser la tête sur l’appui-tête. Et croyez-nous, nous ne sommes pas si délicats. Nous sortons chapeaux et foulards. À part un jeune couple, nous sommes les seuls touristes occidentaux à bord. Les passagers ont tous retirés leurs sandales et dorment les pieds posés n’importe où. Nous voulions du vrai, nous avons du vrai!

Des employés du train passent dans l’allée pour offrir un bol de soupe douteuse. Nous passons notre tour.

Émilie sort ses travaux scolaires et essaie de s’avancer un peu, avec l’aide de papa. Xavier prend ses aises et s’étend sur tout son long, laissant à maman un petit coin pour asseoir une fesse! C’est Xavier, le chanceux, qui réussit à dormir et passer la meilleure nuit. Une nuit entrecoupée de sons stridents provenant du micro défectueux du conducteur qui annonce les arrêts fréquents. Parfois dans les wagons, il fait chaud, parfois si l’air climatisé fonctionne, il fait froid.

Puis le soleil se lève et la lumière nous permet d’espionner via nos fenêtres grillagées les agriculteurs dans les champs. Il y a un grillage aux fenêtres car apparemment, des jeunes s’amuseraient à tirer des roches dans les vitres au passage du train un peu partout dans le pays. Plusieurs de ces roches auraient cassé des vitres et blessé des passagers… Pendant que nous admirons le paysage, une dizaine d’estomac voisins ne supportent pas la soupe du soir. Nous avons bien fait de ne pas en manger.

C’est dans une cacophonie de ronflements, rires, conversations téléphoniques à voix très forte, éternuements, raclements de gorges et vomissements que le train arrive enfin à destination.

Nous aussi.

Malgré cette nuit blanche, à nous interroger sur tout ce qui se passe autour de nous, nous sommes contents d’avoir passé ces quinze heures en train. Nous avons passé le voyage le sourire et l’œil étonné devant nos différences culturelles, témoins de cette tranche de vie vietnamienne. Et cela nous a permis d’arriver sain et sauf et surtout beaucoup moins stressé à notre hôtel que si nous avions voyagé en bus de nuit. Et c’est à pied que nous retrouvons de bons lits et une bonne douche…plus qu’essentiels!

À suivre : croisière dans la baie d’Halong


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