La Route des Rois

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La Route des Rois
Madaba, Jordan

Madaba, Jordan


La plus ancienne route marchande entre l’Égypte et la Syrie relie la ville chrétienne de Madaba aux célèbres ruines de Petra. La Route des Rois sillonne des pierres historiques, des trésors uniques, des châteaux croisés et un paysage à couper le souffle. Aller Sylvain : reprend le volant et offre-nous un autre tour d’auto!

Une œuvre d’art religieux se cache entre les murs de l’église orthodoxe St Georges à Madaba. Une des plus vieilles cartes bibliques au monde. La mosaïque de 15 siècles indique en grec le nom de 157 sites importants pour les chrétiens au Moyen-Orient, de l’Égypte à la Palestine. Des deux millions de morceaux de la mosaïque originale, il n’en reste plus que quelques centaines. Encore heureux qu’ils aient survécus. Car la mosaïque a été retrouvée par hasard en 1883 par des ouvriers qui construisaient l’église sur les bases d’une ancienne église byzantine, au 19ième siècle. Plusieurs autres mosaïques sont exposées un peu partout dans la ville et un centre professionnel forme des artisans mosaïques pour assurer la survie de cette technique ancienne.

Non loin de Madaba se trouve un autre lieu de pèlerinage chrétien, le Mont Nebo. C’est là où Moïse aurait aperçu la Terre Promise pour la première fois. Moïse a sûrement dû pousser un ‘wow’ du haut de sa colline : la vue sur la Mer Morte, les terres désertiques de la Jordanie et la côte d’Israël est surréelle.

Nous poursuivons notre chemin vers le sud où subitement, la route pique vers le bas. Nous sommes entrés dans le Wadi Mujib, le grand canyon du pays. Il nous faut rouler sur dix-huit kilomètres pour le descendre et le remonter. Le ciel est bleu azur, les rares fleurs roses sont resplendissantes sur le sable et les pierres jaunes. Un barrage asséché, des cafés tenus par des bédouins et un petit point de vue surélevé sont les seules constructions humaines que nous rencontrons. Il faut l’avouer, côté nature, la Jordanie est gâtée!

C’est avec un peu de retard sur notre horaire que nous arrivons à Karak, ville témoin de batailles entre la croix et le croissant, entre les Musulmans et les Chrétiens. Le château de Karak, aussi connu sous le nom de Krak des Moabites, pouvait contenir assez d’eau, de nourriture et de munition pour protéger soldats et habitants durant plusieurs semaines. C’est là que le roi sadique, Renaud de Châtillon, s’est battu contre l’armée islamique de Saladin. Le Roi sadique emprisonnait des marchands, les maltraitait et les jetait vivants d’un des murs du château. Pour ne pas que les victimes perdent connaissance durant la chute de 450 mètres, Renaud de Châtillon leurs installait une boîte en bois autour du cou. Saladin, furieux par les agissements du sadique, assiégea le fort et déclencha une guerre sainte. La 2e Croisade. Saladin fini pas perdre cette première bataille mais réussi à tuer Renaud et prendre le fort quelques années plus tard.
De vraies histoires de chevaliers. Qui ne finissent pas toujours bien pour tout le monde.

Pour nous, heureux voyageurs, la visite se passe sans heurt! Xavier l’explorateur est heureux comme un poisson dans l’eau. Lampe de poche à la main, il découvre les nombreuses salles de la galerie souterraine. Lorsqu’il fait un peu trop noir à son goût, il fait passer sa mère devant. C’est pratique une mère lorsque les grands aventuriers ont peur! Les salles en pierre sont énormes, et nous comprenons pourquoi Karak fût une capitale croisée. Du haut de la plateforme, nous pouvons espionner les faits et gestes des passants sans nous faire voir sur plusieurs dizaines de mètres! Nous apercevons également la route des Rois qui poursuit son chemin vers Petra. C’est là que nous irons aussi, mais sans la voiture, que nous laissons à Amman. Retour à l’autobus, pour d’autres aventures jordaniennes.

Prochain récit : Wadi Musa, la fête des pères


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